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Les admissions parallèles, nous en parlions il n’y a pas si longtemps, font l’objet de nombreux articles de presse actuellement. Les médias semblent ainsi découvrir cette voie d’accès alternative aux grandes écoles et aiment à l’opposer à la voie supposée royale de la prépa. L’occasion pour nous de faire un petit focus sur les admissions parallèles et de tordre le cou à certaines idées reçues.
Les admissions parallèles : qu’est-ce que c’est ?
Les admissions parallèles sont loin d’être une nouveauté. Elles existent depuis de très nombreuses années dans les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs. Elles permettent à des étudiants n’ayant pas fait de prépa d’intégrer les grandes écoles afin de compléter leur formation.
Les étudiants qui postulent sont généralement issus de filières universitaires (ex : économie ou droit pour les écoles de commerce, maths ou physique pour les écoles d’ingénieurs), de DUT, de BTS, etc. Théoriquement, toutefois, les concours d’admissions parallèles sont ouverts à tout étudiant entre Bac +2 et Bac +5 (selon le concours choisi), quel que soit son domaine. Des places spécifiques pour les sportifs de haut niveau sont également souvent prévues.
Les principaux concours d’admissions parallèles
Concours CAD : HEC et l'ESCP Europe
Le CAD est le concours le plus sélectif. Destiné aux étudiants titulaires d’un diplôme de Bac +3 minimum, il permet d’intégrer HEC et l’ESCP Europe. Tous les candidats passent trois épreuves écrites (synthèse de documents, une épreuve de langue et une épreuve à option) et les admissibles passent trois nouvelles épreuves à l’oral (entretien, anglais et épreuve à option).
Concours Tremplin et Passerelle
Les autres concours d’admissions parallèles les plus courus pour les écoles de commerce sont Tremplin et Passerelle. Tremplin permet d’intégrer Kedge, NEOMA ou l’ICN à Bac +2 ou Bac +4 alors que Passerelle prépare lui à une douzaine d’ESC (Grenoble, Strasbourg, Novancia, Dijon, etc.).
Leurs épreuves sont assez proches. A l’écrit un test d’anglais, un test de logique (Arpège, TAGE 2…) et une synthèse (plus une épreuve de spécialisation pour Passerelle). A l’oral, des épreuves de langues et un entretien.
Concours autonomes d'admissions parallèles à l'ESSEC, l'EM Lyon, etc.
Enfin, plusieurs très bonnes écoles – telles que l’ESSEC, l’EM Lyon, l’EDHEC et Audencia par exemple – proposent des concours autonomes. Les épreuves écrites sont généralement constituées d’un dossier de candidature, d’un test d’anglais (type TOEFL ou TOEIC) et d’un test de logique (le TAGE-MAGE généralement) et l’oral d’une ou deux épreuves de langues et d’un entretien.
Admissions parallèles en école d'ingénieurs
Pour les écoles d’ingénieurs, enfin, il est beaucoup plus difficile de dresser un tableau récapitulatif, chaque école ayant généralement son système. Il y a également moins de places et de candidats que pour les écoles de commerce. Polytechnique par exemple effectue une première sélection sur dossier avant de faire passer un test scientifique (maths et physique) et un test de français. Suivent ensuite des épreuves orales et d’éducation physique et sportive.
Se préparer est indispensable
Le bruit court, un peu partout dans les médias et parfois même parmi les candidats, que les admissions parallèles seraient une voie d’accès plus facile que la prépa. Si la question peut effectivement se poser en termes de rythme de vie et de travail pendant les deux premières années d’études supérieures, la sélectivité réelle de ces concours bat en brèche cette idée reçue.
Un calcul que nous avions fait dans un précédent article montrait que l’on avait 2 fois moins de chances d’intégrer HEC par le concours CAD que par le concours après prépa (4% en admissions parallèles contre 8% post-prépa). A mesure que l’on descend dans la hiérarchie des écoles, les taux de réussite se font plus élevés mais le niveau de sélection des concours d’amissions parallèles reste toujours dans le même ordre de grandeur que celui des concours post-prépa.
Attention, donc, aux étudiants qui pensent pouvoir se préparer tous seuls. Les épreuves sont très spécifiques et demandent, comme pour tout concours, un mélange de connaissances, de méthode et de rouerie. Ces deux derniers éléments sont difficiles à acquérir sans enseignement spécifique et très rares sont ceux qui intègrent les bonnes ou très bonnes écoles (soit celles qui ne cherchent pas seulement à faire du remplissage) sans être passés par un établissement de préparation.