La réforme du concours Sciences Po Paris met en avant de nouveaux critères d’intégration. Des épreuves classiques de type concours sont bien maintenues (histoire, langues et une option) - bien que déplacées au mois de mars de l’année du Bac - mais le dossier des aspirants sciences-politologues est revalorisé. Ceux qui ont pour ambition d’intégrer Sciences Po ne pourront donc plus se reposer sur leurs lauriers (académiques).
Cette revalorisation, même si l’on ne sait pas très bien son véritable poids dans la décision des jurys, est lourde d’implications et va dans le sens d’une “américanisation” du processus de sélection.
En effet, les grandes universités américaines mettent à l’honneur dans leur process de sélection les dossiers des élèves plus que des épreuves spécifiques. Ils accordent aussi une place importante aux activités extra-scolaires des candidats. Cela peut choquer l’esprit français obnubilé par les mérites académiques. En effet, là où les Français survalorisent des champions du concours à la Minc ou à la Attali, les Américains sont, eux, fans des parcours dynamiques et extravertis combinant activités sportives et associatives.
C’est ce système, étiré à l’extrême, qui voit certains sportifs de haut niveau intégrer les écoles les plus prestigieuses outre-Atlantique. Pour ne citer qu’un exemple, trois sportifs professionnels actuels sont d’anciens étudiants de Harvard : James Blake (tennis), Jeremy Lin (basket-ball) et Ryan Fitzpatrick (fooball américain). On peut se demander si Sciences Po ne commence pas à se positionner sur ce créneau également : Teddy Riner, champion olympique de judo, ne suit-il pas des cours dans la prestigieuse institution ?
L’intérêt d’une telle approche est autant de donner leur chance à des parcours moins traditionnels que d’offrir à l’institution un rayonnement plus large grâce à une plus grande variété de profils.
Non, car un dossier extra-scolaire se prépare tout autant. Il faudra de plus le préparer des années à l’avance. En effet, vous n’allez pas pouvoir vous inventer une vie extra-scolaire riche et fascinante alors même que vous êtes en Terminale à préparer le Bac, Sciences Po et Dieu sait quoi encore.
Il va falloir se prendre en main - ou motiver vos enfants suivant les cas - dès le Collège.
Quelles sont donc les pistes à creuser ?
Musique et autres activités artistiques
Le sport à un niveau relativement élevé (le foot du mercredi après-midi en suffira pas)
L’ouverture sur le monde: voyages et autres implications dans des ONG
Les activités associatives
Il ne faut pas non plus négliger d’autres types d’activités qui n’existaient pas encore il y a quelques années et qui pourraient rejaillir positivement sur vous comme :
l’entrepreneuriat : vous pouvez facilement avoir le statut d’auto-entrepreneur et créer des sites webs par exemple, cela enverra un message fort
la tenue d’un blog, d’un site ou d’un forum
la rédaction d’un livre blanc ou de tribunes sur des sites de presse
Bref, il va falloir calculer pour réussir même pendant vos loisirs.