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Un article du blog lemonde.fr dédié à l’enseignement supérieur s’est récemment fait l’écho des résultats du classement des 70 meilleurs masters en management publié chaque année par le Financial Times. L’occasion de voir où en sont nos écoles françaises et d’avoir une petite réflexion sur les salaires de sortie annoncés.
Les écoles françaises toujours (presque) au top
Comme chaque année, la France est le pays le plus représenté dans le top 10 en y plaçant 4 écoles. 2 écoles espagnoles, une suisse, une néerlandaise, une indienne et une européenne complètent ce top 10. Pour la deuxième année consécutive, c’est l’Université de St Gall, en Suisse, qui rafle la 1ère place.
Sans surprise, Les 4 françaises sont l’ESCP Europe (2ème), HEC (4ème), l’ESSEC (5ème) et l’EM Lyon (9ème). Toutefois, pour la deuxième année de suite, l’ESCP Europe se classe 2ème, devant HEC et l’ESSEC. En dépit d’un salaire de sortie assez nettement inférieur à ses deux concurrentes, l’ESCP Europe voit récompensé son programme de multi-campus européen. On sait en effet que l’aspect international est un critère très valorisé par le Financial Times. L’EM Lyon, classée devant l’ESSEC en 2011, redevient la 4ème meilleure école de France.
Ces bouleversements dans les classements du Financial Times ne changent pour le moment pas grand-chose aux habitudes des étudiants qui intègrent après prépa. En effet, HEC reste l’école qui déplore le moins de défections à l’entrée en première année (et continue à refuser l’idée d’une liste d’attente) devant l’ESSEC, l’ESCP Europe et l’EM Lyon. Justifié ou non, ce taux de défection reste le meilleur indicateur de l’image de marque des différentes écoles auprès des étudiants.
Des salaires de sortie à prendre avec des pincettes
L’autre élément intéressant du classement du Financial Times est l’analyse des salaires de sortie. Ces salaires font jaser en cette période d’austérité : près de 60 000 € par an pour HEC et l’ESSEC, presque 50 000 € pour l’ESCP et plus de 40 000 € pour Grenoble, l’Edhec ou encore l’EM Lyon.
Ce sont certes des salaires élevés mais il faut savoir deux-trois choses pour les décrypter. Il faut d’abord comprendre la façon dont les données sont collectées. Des questionnaires sont envoyés aux jeunes diplômés qui déclarent, sans aucune contre-vérification, leur salaire annuel. Ce sont donc des informations nécessairement imprécises et parcellaires. On peut également soupçonner les jeunes diplômés de gonfler un petit peu leurs salaires (car ces statistiques peuvent ensuite servir de levier de négociation lors d’un entretien).
L’autre chose importante, c’est la grande différence de salaires selon le type d’emploi que l’on va choisir en sortant de l’école. Ces salaires moyens sont en général très largement tirés vers le haut par les étudiants qui commencent dans la finance (qui peuvent obtenir 100 K€ / an en fixe + bonus) et, dans une moindre mesure, dans les grands cabinets de conseil en stratégie (McKinsey, Boston Consulting Group, Roland Berger, etc.).
Les salaires pour les étudiants qui vont travailler dans le marketing, la publicité ou la culture par exemple sont bien moins élevés et se situent généralement entre 30 000 et 40 000 € /an.